Brésil : on est (presque) prêt !

3 juin 2014

Brésil : on est (presque) prêt !

L'Arena Corinthians, à Sao Paulo, durant ses travaux. Le stade accueillera le match d'ouveture du Mondial (Crédit photo : Portal DA Copa, Flickr/CC)
L’Arena Corinthians, à Sao Paulo, durant ses travaux. Le stade accueillera le match d’ouverture du Mondial (Crédit photo : Portal DA Copa, Flickr/CC)

A Sao Paulo, on est prêt ! Enfin, pas tout à fait… Le stade qui doit accueillir l’ouverture de la compétition a été testé une nouvelle fois dimanche 1er juin, mais une tribune n’a toujours pas reçu l’accord des pompiers. Elle est restée fermée au public. Itaquerão n’aura donc pas été testé à 100 % avant le match d’ouverture le 12 juin. D’autres infrastructures seront, elles, livrées après la compétition.

Des stades pas totalement finis, des transports pas tout à fait au point… Malgré ces petits contretemps, on est prêt à accueillir les officiels et plus de 600 000 supporters venus du monde entier lors de ces cinq semaines de compétitions.

Prêt, pas tout à fait non plus, car lorsque certains dénoncent le manque d’infrastructures d’accueil et de transports, d’autres s’insurgent du coût absurde de la construction de stade ou des billets des matchs. Ces messieurs de la FIFA ne sont donc pas tout à fait les bienvenus et le comité #NãoVaiTerCopa  – « Il n’y aura pas de Mondial » – lui, est prêt à les accueillir.

Même Ronaldo est critique

En cette année 2014, il y a une Coupe du monde au Brésil, mais aussi une élection présidentielle en octobre. Quand l’opposition à la droite de Dilma Rousseff espère secrètement un fiasco dans l’organisation qui servira ses intérêts électoraux, une opposition plus citoyenne manifeste bruyamment, réclamant des infrastructures et des services quotidiens de qualité, « padrão FIFA« .

Même Ronaldo, o Fenomeno – qui faisait partie du comité d’organisation de l’évènement et disait il y a tout juste un an que l’ « on ne faisait pas une Coupe du Monde avec des écoles et des hôpitaux » – se met à critiquer les lacunes et les retards.

« En dehors du terrain, le Brésil a déjà perdu…« 

« Moi je ne m’occupe que du terrain, car en dehors, je sais déjà que le Brésil a perdu » lançait le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, la semaine dernière dans les colones d’un grand quotidien national. Il ajoutait ainsi son grain à moudre au pessimisme ambiant. Il est hélas de bon goût au pays du carnaval de dire qu’on n’est pas à la hauteur et que l’explication est tout simplement « culturelle« .

Concernant le terrain, Felipão a d’ailleurs affirmé que là aussi il y avait du retard dans le programme de préparation des joueurs après les dix premiers jours de concentration. Même là, « on n’est pas prêt » et « il va falloir travailler plus durement« .

Néanmoins, ce qui compte, ce n’est pas aujourd’hui, mais bien cette date du 12 juin 2014, lorsque Brésiliens et Croates entreront sur le terrain pour en découdre. C’est là que l’on fera les comptes pour voir qui est prêt et qui ne l’est pas.

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