Brésil : rebuild after the storm…

Article : Brésil : rebuild after the storm…
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16 juillet 2014

Brésil : rebuild after the storm…

Les amateurs du football brésilien sont légion de par le monde. J’en fais fièrement partie depuis plus de quatre décennies. Leur dédier cette petite réflexion me paraît un simple geste de courtoisie. Car plus que jamais, il est nécessaire de reconstruire une équipe après la tempête du Mondial. (Crédit photo : Marcello Casal Jr./ABr, Wikimedia Commons)

Oui, la Seleçao renaîtra de ses cendres… Adolescent, en pleine crise de croissance, je me berçais a l’écoute de quelques chansons tristes. Qui a dit que la jeunesse est le printemps de la vie ? Parmi celles qui ont accompagné cette évolution obligée figurait « Before the Storm« , de Demis Roussos.

La chanson, sortie en 1977, raconte les espoirs déçus d’un jeune amoureux qui n’a pas su empêcher le naufrage de son amour, avant la tempête. Mais après, serait-il trop tard pour essayer de sauver notre Selecao ? Bien sur que non.

Reviens Dunga ! Ils sont tous devenus fous…

Romario, légende brésilienne des années 1990 et député fédéral socialiste de Rio, proposait de jeter Scolari en prison ! Fraîchement débarqué de la tête de la sélection auriverde, le concerné aura sa conscience comme seule cellule. Julio César quitte le navire de son propre gré. Le Brésil dispose, dit-il, de 7 gardiens de classe mondiale. On demande à voir.

Fred ? Débarqué d’office par le public brésilien ! Quant à Hulk, il est encore au stade « wait and see » ! Alors, qui pour prendre les rênes du paquebot brésilien ?

Dunga, capitaine du Bresil Champion du monde 1994 ? Tous les observateurs sont unanimes. Il n’est pas un poète. Face à Didier Deschamps en finale de la Coupe de 1998, il n’a pu tenir le pari et la suite se passe de commentaire. Il ne l’était pas non plus pendant quatre ans en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale. Ses méthodes expéditives et ses exigences ont eu raison de sa carrière de coach national. Mais ses qualités de rigueur et de loyauté forcent toujours le respect. Son retour à la tête de la sélection serait un remède de cheval fort bénéfique, à condition qu’il soit secondé par Rai, présent sur toutes les ondes pendant cette dernière Coupe et ancien capitaine du Brésil et du PSG , excusez du peu … D’ailleurs, Rai s’est récemment entretenu avec Lula, ex-président brésilien et idole du peuple. Un indice pour l’avenir de la Seleçao ?

Un autre coach pourrait donner un nouveau souffle a la future équipe brésilienne : Cafu, capitaine du Brésil champion du Monde 2002 et artisan de son dernier triomphe international. Ronaldo, le Phénomène, pourrait l’épauler, avec son charisme et son bagou. Un bon tandem en perspective, à condition que Ronaldo accepte de quitter sa table de poker et ses mauvaises habitudes de jeune retraité du football. Reste une troisième carte, Lucio. Un des plus brillants défenseurs centraux auriverde d’avant l’ère de la madeleine Thiago Silva !

Et l’équipe dans tout cela ?

Si cette édition 2014 de la Coupe du monde a marqué les esprits, c’est notamment par le règne du football collectif. Le Brésil gagnerait à s’inspirer de la tactique des Pays-Bas, de la solidité de la défense argentine et de la rigueur offensive de l’Allemagne, tout en gardant les individualités qui ont toujours fait sa réputation d’enfant gâté du football mondial.

Il va de soi que Neymar doit être de la partie, en duo avec Oscar qui retrouvera de l’inspiration et de l’assurance. Thiago Silva devrait céder son brassard, pour un moment, afin de revenir à la réalité. David Luiz, en vrai kamikaze, sera mieux opérationnel en attaque qu’en défense. Maicon n’aura plus besoin d’attendre, dans l’ombre de Dani Alves, pour consolider la défense et anticiper des attaques surprise contre l’adversaire. Personne n’a pourtant pensé à Luisao, brillant capitaine du Benfica et grand défenseur brésilien (47 sélections). Aussi la Seleçao serait-elle inspirée de s’adjoindre les services de Kaka (rien que pour sa touche de passe) et surtout ceux de Lucas Moura, indispensable fer de lance avec Neymar.

Mosaïque…

Et les autres ? Le Brésil regorge de talents. Tout le monde le sait. A moins que Scolari ne soit forcé de s’exiler hors du Brésil, il faudrait lui reconnaître la variété de son choix de jeunes promesses. Maxwell, Dante et Hernanes ont du métier, parmi tant d’autres qui attendent dans les clubs locaux. Restent un portier titulaire et deux bons gardiens a confier a Dida, le gardien Champion du monde 2002. L’équipe pourra ainsi traverser la tempête et repartir a la conquête de sa sixième étoile !

Impossible n’est pas seulement français. Vous verrez. Il est aussi brésilien.

►►► Pour retrouver tous les articles de Alex Caire, Observateur de France 24 à Lisbonne, au Portugal, cliquez ici.

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Commentaires

serge
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Joli !