Santana

Mais où sont passés les supporteurs du Ghana à Natal ?

Depuis le début de la Coupe du monde, les Ghanéens ont fait de la ville de Natal, dans le nord-est du pays, leur fief. Mais hier, à l’occasion du match Allemagne-Ghana, ces derniers avaient mystérieusement disparus… le récit de notre Observateur Fabio Santana. / Crédit photo : Fabio Santana

Aujourd’hui, je me suis préparé très tôt pour aller à la rencontre des supporteurs du Ghana, qui sont arrivés à Natal la semaine dernière.

Environ 10 minutes avant le match Ghana-Allemagne, qui commençait à 16h heure locale, je suis arrivé au Point 7, le lieu publique choisi comme siège pour les Ghanéens pendant la coupe du monde du Brésil. Mais à ma grande surprise, il n’y avait que 3 Ghanéens.

Je me suis donc mis en quête de trouver les supporteurs ghanéens autour du Point 7. Personne. Alors, j’ai les cherché au Centre-Ville Praia, localité à 100 mètres du Point 7. Encore une fois, je ne les ai pas rencontré.

L'un Groupe de personnes en regardant le match avec l'absence des supporters ghanéens. (Crédit photo: Fabio Magno)
Un groupe de brésilien regarde le match Ghana-Allemagne… mais pas de Ghanéens !. (Crédit photo: Fabio Magno).

Je me suis senti triste et déçu car depuis le début de la compétition, ce sont vraiment les supporteurs Ghanéens qui mettent l’ambiance dans ma ville. Comme le match commençait, j’ai résolu le regarder dans un bar, à la place de loisir du Centre-Ville Praia.

Et là, quand on ne les attendait plus…

Après la première mi-temps très moyenne entre l’Allemagne et le Ghana (0-0), je me préparais pour sortir du bar. Soudain, j’ai vu quelques Ghanéens arriver au loin. Ils étaient 5, puis 10 et finalement, tous les supporteurs sont arrivés pour occuper l’endroit comme à leur habitude !

Cependant, à peine les Ghanéens arrivés, l’équipe allemande marquait son premier but (1-0). Les supporteurs étaient douchés à froid quelques minutes seulement après s’être installés.

Après le but allemand, la tristesse a duré peu de temps, puisqu’immédiatement la « Seleção ghanéenne » a marqué deux buts (Ghana 2 – 1 Allemand).  Voyez la joie des supporteurs au moment du deuxième but des Black stars.

Même si les Allemands sont revenus au score (2-2) les supporteurs de Ghana ont fête ce match comme une victoire. L’ambiance m’a donné des frissons une fois de plus,  supporteurs Brésiliens et Ghanéens ne faisant qu’un dans ce moment de joie.

L'une supportrice brésilienne avec les deux autres supportrices ghanéennes après le match de foot Ghana - Allemand (2-2) à Natal. (Crédit photo: Fabio Santana).
Une supportrice brésilienne avec les deux supportrices ghanéennes après le match de foot Ghana – Allemagne (2-2) à Natal. (Crédit photo: Fabio Santana).

Mais alors, où étaient les supporteurs ghanéens ?

Après le match de foot,  j’ai quand même voulu savoir où diable les supporteurs ghanéens étaient ils passés et pourquoi avaient ils manqué toute la première mi-temps !

Et l’histoire est plutôt incroyable : alors que deux avions de supporteurs ghanéens devaient partir à Fortaleza, ville où le Ghana jouait contre l’Allemagne (à une heure de vol de Natal) un des deux avions a du rebrousser chemin car un oiseau s’était coincé dans la turbine ! Plus de peur que de mal, l’avion s’est posé à Natal, et les supporteurs ont pu arriver, certes en retard, au centre ville de Praia, près de Natal, où nous avons suivi le match ensemble !

Ce représentant brésilien vêtu dans les couleurs de Ghana ensemble d'un supporter de Ghana après le match de foot Ghana - Allemagne (2-2). (Crédite photo:Mariângela Gama).
Un brésilien habillé des couleurs de Ghana après le match de foot Ghana – Allemagne (2-2). (photo: Mariângela Gama).

Dans leur malheur, il y en a un qui a été heureux : j’ai  eu la chance et le plaisir de pouvoir vivre, encore une fois, ces moments avec eux ici à Natal.

Fabio Santana, Observateur France 24 à Natal (Brésil).


A Natal, les dessous de Japon-Grèce

Alors que beaucoup étaient dans le stade à Natal pour assister à Japon – Grèce (0-0), moi j’étais aux alentours de l’Arena Dunas. Et j’ai l’impression qu’il s’est passé plus de choses en dehors que dans le stade. / Vue du stade Arena de Dunas avec Japon-Grèce, photo Fabio Santana


Le 19 juin était un jour férié au Brésil « Le jour de Corpus Cristi » donc, pour une fois, aucun problème pour que les supporteurs puissent se rendre au stade en évitant les bouchons. Alors que les conducteurs sont toujours en grève, le service de bus a fonctionné avec 90% des bus en circulation. Il n’y a pas eu d’embouteillage. La vidéo ci-dessous montre le mouvement sur la route BR-101 à côté du stade Aréna des Dunas.

L’ENTRÉE AU STADE ARENA  DUNAS

Pas de problème pour vous repérer aux alentours du stade, que vous soyiez Grec ou Japonais, des volontaires de la FIFA étaient là pour aiguiller les supporteurs.

L'un groupe de volontaires de la FIFA aidaient les supporters durant l'entrée d'eux au stade. (Crédit photo: Fabio Santana).
Des volontaires de la FIFA aident les supporteurs à l’entrée  du stade. (Crédit photo: Fabio Santana).

 

Il n’y a pas eu de grande files d’attente à l’entrée du stade. Même les supporteurs qui sont arrivés en retard n’ont pas eu de difficultés pour entrer à l’Aréna des Dunas. Dans la photo ci-dessous vous pourrez voir le peu d’engouement à une dizaine de minutes du coup d’envoi.

L'ambience de tranquillité pendant l'entrée des supporters dans le porte sud du stade Aréna des Dunas par occasion du match de foot Japon -  Grèce (0-0). Crédite photo: Fabio Santana)
C’était plutôt tranquille à l’entrée  du stade Aréna des Dunas à l’occasion du match Japon – Grèce (0-0). Crédite photo: Fabio Santana).

J’ai croisé un groupe de supporteur grec, dont l’un était venu déguisé en Zeus.

L'entrée d'un groupe de supporters grecques au stade Aréna des Dunas. (Crédit photo: Fabio Santana).
L’entrée d’un groupe de supporters grecques au stade Aréna des Dunas. (Crédit photo: Fabio Santana).

Si le match était moyen, l’ambiance était amicael chez les supporteurs des deux camps. Malgré la pluie qui a continué à Natal, les habitants accueillent toujours avec plaisir les matchs dans la ville… en attendant le prochain entre l’Italie et l’Uruguay, déterminant, et qui risque d’être moins amical !

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil).


GHANA : Les Black stars perdent le match mais conquièrent le peuple !

AMBIANCE | Même si le Ghana a perdu son premier face aux États-Unis (2-1), le 16 juin a été un jour qui restera dans les annales de la ville de Natal au Brésil. A tel point qu’un festival ghanéen est actuellement organisé dans la ville ! / Des supporteurs ghanéens avec des supportrices brésiliennes à Natal, Photo Fabio Santana

Les habitants de Natal auraient préféré une victoire du Ghana, mais cela n’a pas empêché la fête au point 7, dans le quartier Ponta Negra !

La femme ghanéenne et ses produits durant la foire d'artisanat au Festival Ghana - Brésil à Natal. (Crédit photo: Fabio Santana).
Des Ghanéens avec leurs produits durant la foire artisanale au Festival Ghana – Brésil à Natal. (Crédit photo: Fabio Santana).

 

Les Ghanéens étaient très motivés pour partir supporter leur équipe  au stade Arena des Dunas. Le groupe était composé d’hommes et de femmes qui chantaient au rythme du reggae.

Dans leurs véhicules ou dans les rues, les supporteurs Ghanéens étaient clairement les plus présents et ceux qui savaient mettre le plus d’ambiance !

J’ai vu le match avec les supporteurs ghanéens

Les supporters ghanéens qui ne sont pas allés au stade, ont regardé le match avec des Brésiliens sur un écran géant installé dans la ville.

Les supporteurs de Ghana et Brésil regardent le match Ghana - États-Unis au écran géante installé au Festival (Crédite photo: Fabio Santana).
Les supporters du Ghana et du  Brésil regardent le match Ghana – États-Unis sur un écran géant installé au Festival (Crédite photo: Fabio Santana).

Durant le match, les Brésiliens étaient à 100% derrière le Ghana, et le premier but des Etats-Unis, au bout de 30 secondes de jeu a été un coup de massue.

Les supporteurs sont passés en quelques minutes de la joie à la frustration : joie, quand « la seleção ghanéenne » a égalisé, frustration quand, trois minutes après,  les États-Unis ont marqué le but de la victoire.

Malgré la défaite, une grande fête après le match !

Mais ne vous inquiétez pas, cela n’a pas empêché Ghanéens et habitants de Natal de faire la fête !

Depuis le 16 juin s’est ouvert officiellement le Festival Ghana -Brésil, créé par le ministre de la jeunesse et des sports. Ce dernier a lieu à la fois à Natal mais aussi au Ghana. Environ 700 ghanéens sont à Natal et continueront jusqu’au 30 juin, date de fin du festival.. Les africains ont ramené de la musique, de gastronomie et plusieurs produits artisanaux.

C’est le groupe ghanéen SHABO CREW qui était présent sur scène et qui  a mis le feu à Natal jusque tard dans la nuit après le match.

L'une grande présentation de la groupe ghanéenne Shabo Crew pendant le Festival Ghana - Brésil à Natal, aprés le match Ghana - États-Unis à Natal. (Crédit Photo: Fabio Santana).
L’une grande présentation de la groupe ghanéenne Shabo Crew pendant le Festival Ghana – Brésil, après le match Ghana – États-Unis à Natal. (Crédit Photo: Fabio Santana).

 

Je garderais un souvenir ému de cette soirée, malgré la défaite du Ghana. Ses supporteurs ont vraiment su faire passer d’excellents moments aux habitants de Natal !


Fabio Santana, Observateurs de France 24 à Natal (Brésil).


GHANA : Les supporters ghanéens mettent le feu à Natal !

Si les matchs de la Coupe du monde se jouaient sur les meilleurs supporters, le Ghana serait déjà champion du monde à Natal ! Depuis ce week-end, c’est une centaine de supporteurs ghanéens qui se sont retrouvés dans la ville du nord-est pour le plus grand bonheur des locaux ! / Des supportrices ghanéennes en 2008 lors de la Coupe d’Afrique des Nations – photo Jake Brown, Wikimedia.

L’équipe de Ghana est arrivée à Natal dans le  samedi 15 juin, pour son premier match de Coupe du monde 2014, où elle affrontera ce soir à minuit (19 heures heure locale) l’équipe des Etats-Unis au stade Arena des Dunas.

Même à 4000 kilomètres de chez eux, les Ghanéens ne seront pas seuls. Environ 700 d’entre eux sont arrivés à Natal pour supporter leur équipe. Hier après midi, ils ont remporté tous les suffrages en matière de bonne humeur à Natal. Ils étaient une bonne dizaine a célébrer leur équipe dans le plus grand centre-commercial de Natal, une mise en bouche avant le match de ce soir.

LE FESTIVAL GHANA – BRÉSIL À NATAL

Natal n’a pas fini de vibre au rythme du Ghana : ce week-end, le ministre de la Jeunesse et des Sport du Ghana et la municipalité de Natal, ont annoncé que lundi s’ouvrira un grand festival du Ghana au Brésil. Danses,  musiques, gastronomie et rencontres culturelles rythmerons la ville du 16 au 30 juin à l’arbre de Mirassol, un point touristique de Natal. Et j’ai hâte de vous faire vivre ça dans mon prochain billet !

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil).


BRESIL : La Coupe du monde c’est aussi… dans la radio

PORTRAIT | A Natal, dans le nord-est du Brésil, tout le monde n’a pas forcément la possibilité d’avoir accès au stade de 45 000 places. Ceux qui n’ont pas le précieux sésame ne regardent pas pour autant les matchs à la télévision. Les radios à lampe, qui ont marqué des générations, sont petit à petit tombées en désuétude, mais quelques collectionneurs les font encore vivre. Notre Observateur Fabio Santana a rencontré l’un d’entre eux. (Crédit photo : Fernando de Paula, collectionneur de radio à lampes, chez Old Radio, à Natal, Brésil/Fabio Santana).

Il semble si loin le temps où les émissions de radios ont surgi dans nos postes… En 1896, c’est l’Italien Guglielmo Marconi, après avoir mis en pratique les découvertes et théories des scientifiques Michael Faraday, James Maxwell, Thomas Edison et Henrich Hertz, qui a popularisé la radio au Brésil et partout dans le monde.


Notre Observateur nous explique le fonctionnement d’une radio à lampes / Vidéo Fabio Santana

Il semble si loin ce temps là, remplacé par des images captées en temps réel dans toute sorte d’appareils électroniques, télévisions, téléphones portables, ordinateurs, etc… Les événements internationaux comme la Coupe du monde nous rappellent à quel point chaque image peut être vue instantanément par des milliers de personnes simultanément dans le monde entier.

Il semble si loin ce temps là, où plusieurs personnes s’entassaient dans les restaurants, dans les maisons, sur les places des quartiers, tous en rond autour d’une radio pour suivre la voix d’un commentateur de matchs de foot. Au Brésil,  la première Coupe du monde à être suivie à la télévision ne date que de 1962 au Chili. Avant, nous comptions sur la radio pour nous faire vivre ces moments là.

« IL » A VÉCU CETTE ÉPOQUE

Mr. Fernando de Paula dans la table de réparations des radios à lampe de lui (Crédite Photo Fabio Santana).
Mr. Fernando de Paula dans la salle de réparations des radios à lampe , chez Old Radio à Natal, Brésil (Crédit Photo Fabio Santana).

Ici à Natal, nord-est du Brésil, il est « Monsieur Radio ». Fernando de Paula originaire de Rio a 38 ans. Il a vécu à cette époque. Grâce à sa dextérité, il a fabriqué beaucoup de ces appareils qui ont fait la joie des auditeurs. Aujourd’hui, il continue de perpétuer cette passion dans le quartier Alecrim. Réparateur de radios à lampe, un métier rare, témoin de l’Histoire…

C’est avec fierté que Fernando me montre ses répliques de radios, précieusement conservées. Avec un sourire nostalgique, il me raconte l’émotion que la radio lui procure, crier lors d’un but, imaginer les actions… :

« Lorsque j’étais un gamin, dans les années 1950, j’ai fait des études de répateurs radios, puis j’ai travaillé dans l’entreprise Phillips. Mes meilleurs souvenir de radios, ce sont les cris interminables des animateurs de radios lorsque la Seleçao marquaient lors des Coupes du monde 1958 et 1962. A l’époque, il fallait attendre deux semaines avant de pouvoir voir les images des buts. Les gens se réunissaient dans les cinémas pour voir ces images animées.  La radio, au contraire, c’était l’instantanéité,  les frissons. »

Mr. Fernando de Paula chez Old Radio.
Mr. Fernando de Paula chez Old Radio à Natal, Brésil (Crédit Phot par Fabio Santana).

Le technologie, c’est magnifique, mais honnêtement, cette époque me manque. La radio, laissait place à davantage d’imagination : chacun pouvait se créer sa propre scène, imaginer la joie du joueur lorsqu’il marquait un but… je trouve que la télévision a créé de l’uniformité, chacun voit la même scène, vibre de la même façon. »

Fernando n’a d’ailleurs pas acheté de place pour aller voir les matchs qui se joueront à Natal… je vous laisse devenir comment il suivra les matchs.

Fabio Santana, Observateur à Natal, Brésil.     


Natal : l’Arena Das Dunas réussit son premier test

L’Arena des Dunas de Natal a passé avec succès son premier vrai test vendredi, avec le match Mexique-Cameroun (1-0). Une bonne première malgré la pluie qui n’a pas cessé de tomber sur la ville. (Crédit photo : Fabio Santana)

A Natal, tout le monde priait pour que la pluie ne tombe pas sur la ville, qui s’apprêtait vendredi à accueillir son premier match du Mondial. Durant toute la matinée, la méfiance était palpable dans les rangs des journalistes brésiliens, et même parmi les habitants.

Une méfiance confirmée par les chutes de pluies à quelques heures du coup d’envoi du match Mexique-Cameroun, des averses qui ont entraînées plusieurs embouteillages, glissements de terre et inondations en plusieurs points de la ville.

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Embouteillages à Natal, vendredi après-midi (Crédit photo : Fabio Santana)

Le service de drainage a bien fonctionné

Cependant, à l’intérieur du stade et même autour, aucune inondation n’a été signalée,  une preuve que le service de drainage a bien marché.

La population de Natal espère maintenant que les autres constructions de la ville fonctionneront aussi bien.

Fabio SANTANA, Observateur à Natal (Brésil)