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DESSIN : Quand la France neutralise la Suisse !

DESSIN DU WEEK END | Durant la compétition, notre Observateur italien, Jean Bruschini, croque au gré de ses inspirations les principaux événements de la Coupe du monde de football. Ce week-end,  il revient sur le match Suisse-France, et sur la performance française de haut vol. Voir le dessin en cliquant sur continuer la lecture !

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Jean Bruschini est écrivain à Rome. Pendant le Mondial, il est l’un de nos représentants en Italie. Dessinateur à ses heures perdues, il nous fait partager sa vision du mondial en croquis !


Les femmes et le football, un amour impossible?

Samedi soir, j’ai attendu minuit, avec Luana, ma femme, pour assister au match Angleterre-Italie, comme tout le monde. Nous étions dans un bar bondé, avec hommes et femmes unis devant l’écran ! Oui, en Italie les femmes qui suivent les matchs de foot sont nombreuses et elles se déguisent plus que les hommes. A se demander si les femmes aiment vraiment le football autant que les hommes, ou bien si elles y assistent tout simplement pour admirer les joueurs… (Crédit photo : Jean Bruschini)

Angleterre-Italie, début de la Coupe du monde pour la Squadra Azzura, nous sommes visiblement excités. Un tourbillon de voix s’accumulent et il est impossible de comprendre qui que ce soit, puis c’est le silence absolu : le match est sur ​​le point de commencer.

Qui n’a pas trouvé une chaise dans le bar où nous sommes se retrouve se place sur le banc, comme montre bien la photo : ce samedi soir, tout est permis.

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(Crédit photo : Jean Bruschini)

Je jette un regard discret aux femmes présentes avec nous, vraiment nombreuses ce soir-là. A leurs déguisements, à leurs expressions de joie devant l’événement, je n’ai plus aucun doute : l’Italie va gagner.

Les Italiennes, grandes amatrices de ballon rond dans le monde

Après avoir consulté un sondage effectué récent par le site italien alfemminile.com sur un échantillon de mille italiennes, je découvre que :

  • 34 % des femmes de ce pays ont déclaré aimer le sport et regarder tous les matchs pendant l’année,
  • 25 % d’elles disent regarder le match de temps en temps
  • 22 %  seulement en compagnie d’amis, de la famille, ou en couple.

Très assidues, les Italiennes aiment vraiment beaucoup le ballon, beaucoup plus que le Espagnoles et les Allemandes, qui les suivent dans ce classement (25 %). Viennent ensuite les femmes polonaises (24 %) et les Brésiliennes (15 %). Et la France ? Elle remporte le trophée du pays qui compte le plus  de femmes ennemies du football : 19 % des Françaises déclarent en effet détester ce sport et ne jamais regarder un seul match.

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En Italie, les femmes sont des grandes fans de ballon rond et suivent avec passion les prestations de la Squadra Azzura (Crédit photo : Jean Bruschini)

Les femmes crient peut-être moins que les hommes lorsqu’elles assistent à des matchs, mais elles sont des observatrices attentives : elles scrutent les joueurs masculins dans les moindres détails, tout comme faisaient les femmes du premier siècle en regardant les combats des gladiateurs dans les arènes.

Envie d’être à la place de Shakira ?

Autre sondage amusant : selon les femmes italiennes, les hommes les plus sexy de cette Coupe du monde sont Cristiano Ronaldo (23 %), suivi par Gerard Piqué, avec le 22% des votes. A la troisième place,  on retrouve le joueur de la Squadra Azzura Pablo Daniel Osvaldo, avec un bon 20 %. Et si 36 % des sondées  affirment qu’elles ne voudraient pas être à la  place de l’une des femmes des joueurs, elles sont  24 % à envier la chanteuse Shakira, compagne du joueur espagnol Piqué.

Une explication de la passion des femmes italiennes pour le football ? Peut-être si l’on écoute leurs commentaires durant la rencontre de samedi :

  • « Le football a été inventée pour les femmes, nous jugeons mieux que vous les autres hommes »
  • « Vous regardez le match, nous regardons les muscles »

De Rome, un grand bonjour à tous, mais surtout aux femmes de tous les pays, car c’est  grâce à elles  que le football  est  plus agréable à suivre.

Jean BRUSCHINI, Observateur de France 24 à Rome


Brésil-Mexique : quand l’arbitre kamikaze le match

DESSIN DU JOUR | Durant la compétition, notre Observateur italien, Jean Bruschini, croquera au gré de ses inspirations les principaux événements de la Coupe du monde de football. Aujourd’hui, c’est évidemment le match Brésil – Croatie qui l’a inspiré. Et pas la prestation des joueurs, mais plutôt celle de l’arbitre japonais, Monsieur Yuichi Nishimura.

 


ITALIE – Quand la Raï déraille…

 VIDEO | La RAI, télévision nationale italienne, a diffusé un spot publicitaire avec l’image du Christ (la statue symbole de RIO), avec un montage qui représente le Christ en maillot bleu. Immédiate la plainte de la part de l’archidiocèse de Rio, qui revendique les droits moraux et les appels à une réparation morale de sept millions d’euros.

Outrage ? « C’est une insulte à un symbole national« , explique Alessandro Maria Tirelli, avocat italien qui a fourni la notification à la RAI et qui collabore avec son collegue brésilien Rodrigo Grazioli.

Tirelli a spécifié au journal brésilien « O Globo » que le spot a été retiré, mais l’archidiocèse n’a pas l’intention d’abandonner. L’archidiocèse utilisera les millions de la cause pour des œuvres de bienfaisance. Récemment, une société d’articles sportifs avait proposé deux millions de dollars pour la même utilisation, mais il y avait eu un refus de la part des prélats brésiliens.

Cette publicité a provoqué un véritable débat en Italie… et vous, pensez-vous qu’il est correct d’utiliser des images religieuses pour annoncer un événement sportif?

Jean BRUSCHINI, Observateur de France 24 à Rome


Italie-Luxembourg : verre à moitié vide ou à moitié plein ?

Au bar Le Torri à Rome, on a commenté le dernier match de la Squadra Azzura avant le départ au Brésil (Crédit photo : Jean Bruschini)

VIDEO | A 10 jours du premier match de la Squadra Azzura au Brésil et après le 0-0 contre l’Eire du week-end dernier, l’Italie a de nouveau déçu mercredi avec un match nul (1-1) contre le Luxembourg, une équipe pas vraiment considérée comme une sélection redoutable.

Sept matchs, six nuls et une défaite. Si cette série (en cours) n’est certainement pas la meilleure façon de se préparer pour le Brésil, elle est cependant le fruit d’une tradition : l’Italie nous a habitués à des performances médiocres avant ses triomphes mémorables.

Pour trouver la trace de la dernière victoire de la Squadra Azzura, il faut remonter 267 jours plus tôt : c’était en septembre dernier, contre la République Tchèque (2-1).

Une vraie fatigue et un seul but

D’après ce que j’ai vu pendant les quatre-vingt-dix minutes de ce match contre le Luxembourg, les Bleus qui vont arriver à Rio ressembleront plus à des touristes qu’à des finalistes. Au niveau du jeu, la confusion règne au milieu de terrain et rien ne fait penser à une équipe dans ce onze en chemise bleue. Pour Abatele défenseur du Milan AC, le travail est encore immense :

« Nous sortons d’une retraite de 10 jours, avec une charge de travail considérable, mais nous allons arriver au Brésil dans les meilleures conditions et nous devons commencer à travailler sur les solutions à distance ».

Autre joueur déçu, le défenseur de la Juventus Giorgio Chiellini qui s’est confié au micro de la RAI : « Je suis désolé parce que nous voulions arriver au Brésil avec plus d’enthousiasme ! Nous avons toujours gagné les matchs importants, mais malheureusement, en amical nous avons historiquement toujours luttés ».

Le plus fort, c’est celui qui gagne !

« Il est clair que nous devons améliorer certaines choses, car avec plus de joueurs au milieu de terrain nous souffrons sur l’aile, a analysé le sélectionneur César Prandelli. Nous n’avons pas donné le maximum, mais nous sommes conscients que nous pouvons faire une grande Coupe du monde« .

Si l’Italie parvenait à ouvrir le score au bout de neuf minutes par Marchisio face à une équipe qui venait d’encaisser cinq buts face à la Belgique, elle était obligée de concéder le match nul après l’égalisation du Luxembourg dans le dernier quart d’heure.

Hués par les supporters

Ce dernier match de l’équipe avant le Mondial devait être un jour de fête, mais les espoirs initiaux ont hélas cédé la place à la dépression : dans les tribunes du stade Curi de Pérouse, les supporteurs transalpins, d’abord bruyants et enthousiastes, ont hué à la fin du match. Ce n’est pas par hasard que Winston Churchill disait à propos des italiens que « les pires ennemis de l’Italie sont les Italiens« …

En fait, nous sommes tellement auto-destructeurs que de Churchill nous préférons nous rappeler un autre aphorisme :

« Les Italiens perdent les guerres comme si elles étaient des matchs de football et les matchs de football comme s’il s’agissait de guerres. »

De son coté, Prandelli préférait voir le verre à moitié plein : « Le bilan de cette année est très positif. Nous avons bien joué et nous nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde. Bien sûr, on voulait donner quelque chose de plus cette fois-ci, mais mes gars ont eu une saison intense« .

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Lecture de la presse dans le bar Marturanum de Rome après le match nul de l’Italie contre le Luxembourg (Crédit photo : Jean Bruschini)

 Jean BRUSCHINI, Observateur de France 24 à Rome

 


Italie : quand la passion devient mondiale

 

Les Romains vont poursuivre suivre la Coupe du monde sur des écrans géants, comme ici à Rome lors du Mondial 2006 (Crédit photo : Alessio Damato, Wikimedia Commons)
Les Romains vont poursuivre suivre la Coupe du monde sur des écrans géants, comme ici à Rome lors du Mondial 2006 (Crédit photo : Alessio Damato, Wikimedia Commons)

Vert, blanc, rouge … En attendant la Coupe du monde, entre la passion et le patriotisme, à Rome vous pouvez déjà plonger dans l’événement le plus attendu de ces quatre dernières années. Ambiance avec notre représentant dans la capitale italienne…

Grâce à des écrans géants, installés dans les rues, dans les bars et près des centres commerciaux de la capitale italienne, on pourra facilement suivre tous les matchs du Mondial, seuls ou en compagnie.

J’ai demandé à des passants ce qu’ils attendaient de l’Italie et les réponses ont été variées : « Question difficile, elle peut tout faire : aller en finale ou même gagner la Coupe« .  Cependant l’Italie, c’est l’Italie. Elle a ses bons joueurs, le talent, l’expérience et… le « savoir-faire« .

« L’Angleterre fait quand même un peu peur »

Je viens de rentrer dans le bureau postal pour envoyer un colis, j’en profite pour poser quelques questions aux deux types barbus qui font la queue avec moi. Voici  les défis de l’Italie, d’après eux : « L’Uruguay de Cavani a un grand potentiel, mais aussi ses faiblesses« , analyse le premier. « Le Costa Rica ne me fait pas peur, l’Angleterre quand même un peu, mais ça aurait pu être pire avec les Pays-Bas ou le Portugal« , estime quant à lui le second.

Alors, quel sera le parcours de la Squadra Azzura au Brésil ? Premier élément de réponse dès le 14 juin, avec le match Angleterre-Italie.

 Jean BRUSCHINI, Observateur de France 24 à Rome