William Bayiha

L’objectif du Cameroun ? Les demi-finales !

Le Cameroun aimerait bien réaliser ce qu'aucune équipe africaine n'est parvenue à faire jusque-là : atteindre les demi-finales d'un Mondial (Crédit photo : DasWortgewand, Pixabay)
Le Cameroun aimerait bien réaliser ce qu’aucune équipe africaine n’est parvenue à faire jusque-là : atteindre les demi-finales d’un Mondial (Crédit photo : DasWortgewand, Pixabay/CC)

A moins d’une semaine du début de la Coupe du monde de football Brésil 2014, les Camerounais espèrent faire mieux qu’en 1990.  A l’époque, poussés par le talent de Roger Milla, les Lions indomptables avaient atteints les quarts du Mondial italien.

Il serait bien fou, le responsable ou le joueur qui oserait l’avouer en conférence de presse. Mais l’ambition est bel et bien là. Tout le monde le ressent, chacun l’espère.

Dans tous les cas, un résultat en deçà des demis a de fortes chances d’être considéré comme un échec.

Se souvenir de l’été italien

Je ne peux pas dire avec prescription que ceux qui pensent que les Lions indomptables peuvent atteindre le dernier carré ont des arguments en béton. Mais depuis la saga de l’été italien, toutes les volontés au Cameroun sont orientées vers l’objectif d’améliorer la performance de la sélection nationale. Et chaque Mondial est une occasion de parvenir à cette ambition.

Ces derniers temps, les performances en demi-teinte des athlètes camerounais ont fini par affaiblir la lueur d’espoir que les plus optimistes entretiennent depuis 24 ans. Le match Allemagne-Cameroun (2-2) du 1er juin 2014 a enfin ramené la sérénité dans les rangs des supporters.

Plus forts qu’en 2010  ?

 

Si j’ai bonne mémoire, c’est la première fois depuis la Coupe du monde 2010 – et peut-être avant – que la plupart des supporters s’accorde pour dire que la sélection faite par le coach est capable de faire de bons résultats. J’ai participé à une discussion enlevée récemment dans un taxi de Yaoundé – ce lieu de débat alternatif. Tous les passagers débordaient d’enthousiasme en évoquant les possibilités des 23 Camerounais qui vont défendre les couleurs de la Fédération nationale de football au rendez-vous brésilien.

Mais les Camerounais sont-ils capables de faire le chemin que leur exigent les fans ?  Les Lions indomptables peuvent-ils jouer une demi-finale ? Je voudrais bien y croire. Je suis supporter ! Mais avant d’atteindre ce niveau de la compétition, Samuel Eto’o et ses copains devront au préalable livrer cinq matches dont trois en phase de poule. Et pour marquer le coup, une bonne idée serait d’infliger un insolent 1-0 à la sélection de Luiz Filipe Scolari le 23 juin 2014. Le souvenir de la Coupe des confédérations France 2003 me revient comme si c’était hier !

William BAYIHA, Mondoblogueur camerounais


Journalistes camerounais, stars au Brésil !

Durant la Coupe du monde, les journalistes camerounais n'auront d'yeux que pour les Lions indomptables (Crédit photo : hiroo, Flickr/CC)
Durant la Coupe du monde, les journalistes camerounais n’auront d’yeux que pour les Lions indomptables (Crédit photo : hiroo, Flickr/CC)

La Coupe du monde de la FIFA 2014 se joue aussi avec la presse. Les journalistes camerounais arrivés au Brésil en éclaireurs sont célébrés comme les Lions indomptables, en attendant l’arrivée de Samuel Eto’o & cie, le 7 juin.

Le groupe de médias camerounais La Nouvelle Expression Sarl basé à Douala, qui édite un quotidien et possède une chaîne de télévision et une radio généralistes – a dépêché une dizaine de journalistes et de techniciens pour suivre les matchs des Lions indomptables et les autres au Brésil. Ils sont arrivés le 28 mai 2014, et en tant que premières équipes de journalistes africains au Brésil, ils ont été reçus comme des stars…

Quand le Brésil confond journalistes et athlètes

Le cas de mon confrère Lindovi est assez éloquent. En temps normal, il est chef de service sport pour La Nouvelle Expression. Mais au Brésil, il est un sacré palliatif à l’absence des 23 Lions, qui doivent affronter la Seleçao le 23 juin 2014 et ne devraient pas être au Brésil avant le 8 juin 2014 et un dernier match de préparation contre la Moldavie à Yaoundé.

Les Brésiliens qui ne sont pas forcément physionomistes feignent de croire que certains des journalistes camerounais sont des athlètes de l’équipe nationale, ou du moins des footballeurs.

« Il arrive quand Samuel Eto’o ? »

Las de se présenter comme simples journalistes, ces honnêtes gens se laissent aller au jeu des autographes. En clair, ils volent la vedette aux poulains du coach allemand Volker Finke. Et cette bénédiction les suit depuis Sao Paulo, jusque dans la ville de Vitoria où le groupe de médias a établi son quartier général pour le Mondial.

Jusqu’à ce que les Lions indomptables arrivent au Brésil, notre reporter sait qu’il a encore de beaux jours devant lui dans l’Etat d’Espírito Santo. Pour l’instant « leurs » fans viennent les rencontrer chaque soir à l’espace Loisir du centre de Vitoria (voir carte)

Pour communiquer, ils baragouinent l’espagnol – dont le niveau n’est guère supérieur aux réminiscences de la classe de terminale – et l’anglais. Le langage des gestes et la passion du football font le reste.

William BAYIHA, Mondoblogueur