Italie-Luxembourg : verre à moitié vide ou à moitié plein ?
VIDEO | A 10 jours du premier match de la Squadra Azzura au Brésil et après le 0-0 contre l’Eire du week-end dernier, l’Italie a de nouveau déçu mercredi avec un match nul (1-1) contre le Luxembourg, une équipe pas vraiment considérée comme une sélection redoutable.
Sept matchs, six nuls et une défaite. Si cette série (en cours) n’est certainement pas la meilleure façon de se préparer pour le Brésil, elle est cependant le fruit d’une tradition : l’Italie nous a habitués à des performances médiocres avant ses triomphes mémorables.
Pour trouver la trace de la dernière victoire de la Squadra Azzura, il faut remonter 267 jours plus tôt : c’était en septembre dernier, contre la République Tchèque (2-1).
Une vraie fatigue et un seul but
D’après ce que j’ai vu pendant les quatre-vingt-dix minutes de ce match contre le Luxembourg, les Bleus qui vont arriver à Rio ressembleront plus à des touristes qu’à des finalistes. Au niveau du jeu, la confusion règne au milieu de terrain et rien ne fait penser à une équipe dans ce onze en chemise bleue. Pour Abate, le défenseur du Milan AC, le travail est encore immense :
« Nous sortons d’une retraite de 10 jours, avec une charge de travail considérable, mais nous allons arriver au Brésil dans les meilleures conditions et nous devons commencer à travailler sur les solutions à distance ».
Autre joueur déçu, le défenseur de la Juventus Giorgio Chiellini qui s’est confié au micro de la RAI : « Je suis désolé parce que nous voulions arriver au Brésil avec plus d’enthousiasme ! Nous avons toujours gagné les matchs importants, mais malheureusement, en amical nous avons historiquement toujours luttés ».
Le plus fort, c’est celui qui gagne !
« Il est clair que nous devons améliorer certaines choses, car avec plus de joueurs au milieu de terrain nous souffrons sur l’aile, a analysé le sélectionneur César Prandelli. Nous n’avons pas donné le maximum, mais nous sommes conscients que nous pouvons faire une grande Coupe du monde« .
Si l’Italie parvenait à ouvrir le score au bout de neuf minutes par Marchisio face à une équipe qui venait d’encaisser cinq buts face à la Belgique, elle était obligée de concéder le match nul après l’égalisation du Luxembourg dans le dernier quart d’heure.
Hués par les supporters
Ce dernier match de l’équipe avant le Mondial devait être un jour de fête, mais les espoirs initiaux ont hélas cédé la place à la dépression : dans les tribunes du stade Curi de Pérouse, les supporteurs transalpins, d’abord bruyants et enthousiastes, ont hué à la fin du match. Ce n’est pas par hasard que Winston Churchill disait à propos des italiens que « les pires ennemis de l’Italie sont les Italiens« …
En fait, nous sommes tellement auto-destructeurs que de Churchill nous préférons nous rappeler un autre aphorisme :
« Les Italiens perdent les guerres comme si elles étaient des matchs de football et les matchs de football comme s’il s’agissait de guerres. »
De son coté, Prandelli préférait voir le verre à moitié plein : « Le bilan de cette année est très positif. Nous avons bien joué et nous nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde. Bien sûr, on voulait donner quelque chose de plus cette fois-ci, mais mes gars ont eu une saison intense« .
Jean BRUSCHINI, Observateur de France 24 à Rome
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