Mondial 2014 : se préparer ou se préserver ?

5 juin 2014

Mondial 2014 : se préparer ou se préserver ?

La blessure, grande peur des joueurs qui préparent le Mondial (Crédit photo : BrokenSphere, Wikimedia Commons)
La blessure, grande peur des joueurs qui préparent le Mondial (Crédit photo : BrokenSphere, Wikimedia Commons)

Si les matchs de préparation permettent aux sélectionneurs de faire quelques tests avant le Mondial, ils ne sont pas sans danger pour les joueurs. Le Français Djibril Cissé ou plus récemment l’Italien Riccardo Montolivo le savent : le risque de blessure grave existe dans ces rencontres sans enjeux.

On était en train de regarder la télé. Il y avait des images et des résultats de matchs de préparation à Coupe du monde 2014. Après les résultats, la présentatrice a donné d’autres nouvelles :

« Montolivo manquera le Mondial après s’être fracturé le tibia lors d’un choc reçu pendant un match de préparation« 

Mon frère s’est exclamé : « Voilà, encore un ! Je me demande pourquoi on fait ces matchs de préparation et risquer ainsi de blesser des joueurs cadres. »

C’est vrai que cette année, la liste de blessés est déjà longue à une semaine du Mondial, et il reste encore des matchs de préparations en vue. De nombreux supporters sont plus ou moins inquiets pour les autres stars comme Ronaldo ou Ribéry. J’ai donc répondu en marmonnant : « Il faut bien se préparer« . Avec une hésitation évidente.

Clubs différents, tactiques différentes…

Certes, il faut se préparer, et donc s’entraîner et disputer des matchs amicaux. Les sélections sont formées de joueurs professionnels issus de plusieurs clubs, souvent situés dans des pays et des continents différents. Les footballeurs réunis au sein d’une même équipe nationale évoluent donc tout au long de l’année dans des clubs différents, sous la supervision d’entraîneurs différents, dans des climats différents, etc.

Le temps de préparation est relativement court pour bien mixer cet ensemble et faire prendre la sauce d’automatisme et de tactiques que les sélectionneurs veulent appliquer aux joueurs.

Des joueurs fragilisés

Les blessures, elles, ne sont pas seulement imputables à la période de préparation. Certains joueurs arrivent en sélection avec déjà des antécédents contractés pendant la longue et éprouvante saison, le Mondial se déroulant après la majorité de toutes les saisons. Ce sont des blessures graves en rémissions ou des petits bobos qui peuvent s’aggraver. Parfois, c’est juste la fatigue accumulée qui rend les os et les muscles plus fragiles.

Le problème, c’est qu’un joueur se blesse seulement s’il joue. Peut-être aussi s’il rate les escaliers mais en général, les blessures arrivent pendant les matchs et les entraînements. Certains sélectionneurs choisissent de préserver les joueurs les plus importants. Mais un élément qui ne joue pas a des risques de ne pas être bien préparé et donc pas au top de sa forme le jour J. Tout le monde n’est pas le Ronaldo  du Brésil en 2002.

Un Mondial plus tôt dans l’année ?

Le débat n’est donc pas clos. Les sélectionneurs devront encore choisir entre une bonne préparation et les probabilités  de blessures qui vont avec et la préservation des joueurs, au risque de les voir moins performants à la compétition.

Des solutions alternatives peuvent être proposées comme de décaler la compétition vers une autre période  de l’année par exemple. En attendant, nous souhaitons tous un Mondial 2014 brillant, éclatant, éblouissant même. Et pour cela, on a besoin des stars.

Andry ADRIAMIALY, Mondoblogueur à Madagascar

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