La France tenue en échec ?… pas vraiment !

2 juin 2014

La France tenue en échec ?… pas vraiment !

© Facebook FFF
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VIDEO | En concédant le match nul (1-1) face à une équipe du Paraguay regroupée mais combative, les Bleus ont manqué d’efficacité dans le dernier geste mais ont montré des motifs de satisfactions à deux semaines du Mondial au Brésil. Le Frenchie de la bande détaille pourquoi.

Les enjeux autour de France-Paraguay dimanche 2 juin à l’Allianz Riviera de Nice n’étaient pas sensiblement différents de ceux qui entouraient la réception de la Norvège (4-0), mardi dernier au Stade de France. Les Bleus devaient surtout entretenir l’élan et engranger la confiance nécessaire avant son entrée dans le Mondial face au Honduras, le 15 juin prochain. Mais l’égalisation de Caceres en fin de match (89′) a démontré que dominer n’était pas synonyme de victoire et que les Tricolores devront se montrer plus efficaces devant le but pour faire déjouer le Honduras.

Ce deuxième match de préparation face au Paraguay aura toutefois permis au sélectionneur Didier Deschamps d’affiner ses choix en faisant tourner un effectif largement remanié en seconde période, malgré l’absence de Varane, Benzema et Ribéry, toujours en délicatesse avec son dos. Quels sont les motifs de satisfaction et les enseignements à tirer  ? Éléments de réponses.

1. La charnière Koscielny Sakho rassure

La principale incertitude concernait le onze de départ et notamment l’axe central. Didier Deschamps a de nouveau opté pour la paire Sakho-Koscielny* en charnière centrale, alors que Sagna, Rémy et Lloris ont été alignés d’entrée de jeu.  Le Gunner, déjà auteur d’une prestation convaincante face à la Norvège (4-0), a livré une copie propre et a surement gagné des points dans l’esprit du sélectionneur face son concurrent Raphaël Varane. La paire Sakho-Kosclieny a parfaitement su contenir les rares offensives paraguayennes (28′, 35′, 52′) et son attaquant Santa Cruz. Seul bémol, l’égalisation de Caceres, libre de tout marquage, à la réception d’un coup-franc en fin de match.

2. Les Bleus n’ont pas refusé le défi physique

Le match face au Paraguay n’avait rien d’amical et on pouvait craindre une certaine appréhension de la part des joueurs français dans leur capacité à répondre au défi physique imposé par l’adversaire. Au contraire, les Bleus ont parfaitement répondu présent en faisant preuve d’engagements à l’image d’un Giroud dominateur dans les airs, d’un Koscielny toujours aussi agressif sur le porteur du ballon et d’un Pogba maître devant sa défense dans son rôle de sentinelle. Un bon test physique avant d’affronter le Honduras, une opposition de style similaire.

3. Les Bleus ont manqué d’efficacité mais…

Didier Deschamps aura une nouvelle fois pu constater l’excellente entente entre Valbuena et Giroud. Auteur de trois passes décisives face à la Norvège, le Marseillais a une nouvelle fois montré son influence grandissante au cœur du 4-3-3, même si la réussite fût cette fois-ci moins au rendez-vous.  A l’image des nombreuses occasions ratées par Giroud (20′, 46′, 58′, 59′,93′), et Rémy (9′, 27′, 30′), très actif dans son couloir, les Bleus peuvent nourrir des regrets mais ont tout de même préserver leur invincibilité depuis le match face à l’Ukraine (3 victoires et  un nul).

4. Un super but de Griezmann

Ce résultat, les joueurs de Didier Deschamps le doivent autant à leur abnégation qu’au premier but en sélection d’Antoine Griezmann, auteur d’une frappe enroulée tout en finesse (82′). Le joueur de la Real Sociedad, entré en cours de jeu à la 64e à la place de Rémy, a encore marqué les esprits et démontré qu’il pouvait prétendre à une place de titulaire au Brésil. Un premier but libérateur qui n’aura pas permis à la France d’obtenir une quatrième victoire consécutive. Prochain rendez-vous le 8 juin face à la Jamaïque lors du dernier match de préparation des Bleus avant le décollage direction Brésil.

*La paire Sakho-Varane est la charnière centrale la plus utilisée (6 fois)  par Didier Deschamps depuis sa prise de fonction. A titre de comparaison, la paire Sakho-Varane a été utilisée à deux reprises.

Equipe de France : Lloris (cap), Sakho (Mangala, 45′) Koscielny, Evra, Sagna, Pogba, Cabaye (Mavuba, 45′), Matuidi (Grenier, 64′), Valbuena (Sissoko, 74′), Rémy (Griezmann), Giroud.

Pierre Dujol, Observateur de France 24 à Lyon

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