Deux sélectionneurs africains pour briser le mythe du « sorcier blanc »

Article : Deux sélectionneurs africains pour briser le mythe du « sorcier blanc »
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17 juin 2014

Deux sélectionneurs africains pour briser le mythe du « sorcier blanc »

Sur les 32 équipes présentes à la Coupe du Monde 2014, seulement deux sélectionneurs africains ont pris place sur un banc de touche. Il s’agit de Stephen Keshi du Nigeria et Kwessi Appiah du Ghana. Leur challenge ? Prouver que les entraîneurs africains sont aussi bons que les Européens. (Crédit photo : US Army Africa, Flickr/CC)

Deux entraîneurs africains sur trente-deux équipes, c’est bien peu. Surtout que les autres sélections africaines au Mondial sont entraînées par des entraîneurs venus d’Europe, notamment avec Volker Finke pour le Cameroun, Vahid Halilodiçz pour l’Algérie et Sabri Lamouchi pour la Côte d’Ivoire.

Cela pose toujours la question des « sorciers blancs » qui arrivent en mercenaires sur le continent et qui une fois la compétition finie – que l’équipe gagne ou pas – repartent chez eux ou pour une autre destination. Celui qui arrive ensuite doit tout reprendre à zéro.

Des entraineurs oui, des mercenaires non !

Personnellement, je ne suis pas contre le fait que les entraîneurs européens prennent en main des équipes africaines. Si celui qui peut conduire une équipe africaine à la Coupe du Monde – et pourquoi pas lui permette de remporter le trophée – se trouve aux Iles Galápagos ou au Groenland et qu’on a les moyens d’aller le chercher, qu’on le fasse !

Cependant, je suis opposé aux mercenaires. Il s’agit d’entraîneurs  qui viennent juste pour un bout de temps et qui ne cherchent pas à développer le football local.

Prouver les compétences des sélectionneurs africains

Kwessi Appiah et Stephen Keshi ont tous joué avec leur sélection et porté le brassard de capitaine avec le maillot de leur pays sur les épaules. Ce qui prouve qu’ils sont des meneurs d’hommes et qu’ils sont conscients de l’enjeu.

Ces deux hommes ont un défi, celui de montrer que les entraîneurs africains sont compétents. S’ils ont réussi à se qualifier contre des entraîneur européens, c’est la preuve que sur le continent, il y a des techniciens qui savent lire, décortiquer et contrer des stratégies mises en place par des « sorciers blancs« .

Débuts difficiles

Les deux hommes doivent désormais passer le premier tour de ce Mondial brésilien et faire autant que leurs prédecesseurs à la tête de ces sélections. Le problème, c’est que c’est mal parti : dans un groupe G difficile avec le Portugal, l’Allemagne et les États Unis, le Ghana a raté ses débuts contre les Américains (1-2).

Pour Stephen Keshi à la tête des Super Eagles, il s’agit de prendre sa revanche de 2006. Après avoir été qualifié le Togo, il  a été débarqué et remplacé par un Allemand pour une élimination des Eperviers dès le premier tour. Mardi, il a lui aussi quelque peu manquer ses débuts avec un match nul du Nigeria face à l’Iran.  Le public africain va malgré tout continuer de suivre avec attention la sortie de ces deux représentants africains sur le banc de touche.

Boukari OUEDRAOGO, Mondoblogueur au Burkina Faso

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Commentaires

boueka
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je suis togolais m'est je suporte le ghana "le ghana vas gagner le togo 2 as 0