Santana

Brésil : « Les stats ont parlé, la Seleçao sera en finale »

Si j’avais peur d’un affrontement Brésil-France, maintenant, plus rien ne peut me faire peur : le motif ? L’équipe allemande n’a jamais vaincu les Brésiliens dans un match officiel de foot.

Si les statistiques avaient le pouvoir de décider du résultat d’un match, les supporteurs brésiliens pourraient d’ores et déjà dormir sur leurs deux oreilles en attendant le match de mardi 8 juillet.

Selon le site de la FIFA, Brésil et l’Allemagne se sont rencontrés à quatre reprises en match officiel depuis 1952, et seulement deux fois lors d’une Coupe du monde. Un bien maigre nombre de rencontres au regard du palmarès des deux équipes qui ont, à elles deux, remporté 8 Coupes du monde sur 17.

Regardons de plus près ces résultats : en 1981, lors du « Mundialito, le Brésil rencontre pour la première fois en Coupe du monde l’Allemagne et l’emporte 4-1 en Uruguay. En 1999, le Brésil atomise l’Allemagne 4-0 lors de la phase de poule de la Coupe des confédérations au Mexique. Trois ans après, le Brésil remporte encore son match (2-0) lors de la finale de la Coupe du monde de 2002 au Japon. La dernière rencontre opposant les deux équipes en matchs officiels a eu lieu à Nuremberg en Allemagne lors de la Coupe des confédérations de 2005 et là encore, le Brésil l’a emporté 3-2 en prolongation lors des demi-finales.

Au final, le seul match qui a vu l’Allemagne victorieuse lors d’une rencontre officielle contre le Brésil remonte à… 1952 ! Lors d’un quart de finale aux Jeux olympiques d’Helsinki, le Brésil s’était incliné 4-2…

Il y a donc de quoi être confiant malgré les mauvaises nouvelles de la blessure de Neymar et de la suspension de Thiago Silva… car l’histoire du football n’est-ce pas une logique qui se répète ?

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil).


BRÉSIL-COLOMBIE: les défenseurs ont soulagé les supporters

Encore une fois l’équipe brésilienne n’a pas fait une grande prestation. Mais après avoir battu la Colombie (2 -1), ils sont parvenus à se qualifier pour la demi-finale qu’ils joueront contre l’équipe allemande. (Crédit photo : Danilo Borges/Portal da Copa, Wikimedia Commons)

On se disait que ce serait facile pour le Brésil face à la Colombie. Mais les Auriverde ont malgré tout été inquiétés puisque  après le but du 2-0 de David Luiz, James Rodriguez a réduit le score sur penalty (80e). Le match a finalement fini avec la victoire brésilienne. Même en jouant mal, le Brésil est déjà parmi les quatre meilleures équipes du monde.

supporter brésilien Neópolis Natal 2014
Un supporter brésilien à Natal déguisé aux couleurs du drapeau auriverde. (Crédit photo: Fabio Santana).

Malgré la qualification brésilienne, tout n’est pas rose pour le Brésil : Neymar s’est cassé une côte est va rater la fin de la compétition.

Fabio SANTANA, Observateur France 24 à natal (Brésil)


Brésil : « Oui, j’ai peur de la France »

A quelques heures des quarts de finale de la Coupe du monde de football 2014, il y a une chance sur quatre que le Brésil rencontre la France en demi-finales. Et là, j’ai commencé à avoir les chocottes.

Depuis le s années 1980, je suis régulièrement les matchs de football. De mémoire de Brésilien, j’ai du faire un grand effort pour me souvenir des derniers matchs où les Auriverdes ont battu les Bleus en match officiel. Le seul bon souvenir que j’ai, c’est un match amical remporté 3-0 par le Brésil en juin 2013. Mais à part ça, c’est le trou noir : je ne me rappelle d’aucune victoire du Brésil sur les Bleus.

Petits calculs…

Les rencontres France-Brésil ne sont en effet pas légion : jusqu’à maintenant ils se sont affrontés dans des matchs de compétition internationale  cinq fois : quatre fois lors de la Coupe du monde et  une fois en Coupe des confédérations. Pour un total de trois victoires de la France, une victoire du Brésil et un match nul.

Pour voir une victoire du Brésil, il faut remonter à 1958, quand le Brésil a battu la France 5-2 lors  des demi-finales de la Coupe du monde en Suède. Depuis, c’est le néant : les Français ont vaincu les Brésiliensen quarts de la Coupe du monde 1986 (1-1 et 4-3 aux tirs au but), lors de la mémorable finale 1998 (3-0),  lors de la demi-finale de la Coupe des confédérations 2001 (2-1) et, dernier match en date, lors de finale de la Coupe du monde de 2006 (1-0). Les comptes sont bons : ça fait depuis 52 ans que nous n’avons plus battu la France en match officiel.

Finalement je vous demande, est-ce que j’ai de la raison d’avoir peur d’affrontement entre Brésil – France pour les demi-finales de la coupe du monde de 2014 ? Et bien ma réponse, au regard de l’histoire, c’est oui !

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil)      


VIDEO DU JOUR : Au Brésil, après la souffrance, la joie !

Lors des huitièmes de finale Brésil-Chili, j’ai souffert comme les dizaines de Brésiliens autour de moi et les 200 millions dans le pays . 120 minutes qui ont semblé une éternité… et puis la délivrance est venue ! Voyez notre réaction en vidéo !  / Des supporteurs brésiliens dans un restaurant de Mossoro. (Crédit photo: Fabio Santana)

J’ai assisté au match dans un restaurant de Mossoró, dans le nord-est du Brésil. Il y avait ici tous les ages et tous les sexes réunis pour vibrer ensemble.  Et puis il y a eu ces tirs aux buts, les arrêts de Julio César, et ce dernier tir au but de Jara, le joueur chilien, sur le poteau. Et là, ce fut l’explosion de joie.

Fabio Magno, Observateur France 24 à Mossoró (Brésil).  


Brésil : Avant le match, une petite visite touristique ?

EN IMAGES | Pendant mon passage à Mossoró pour suivre le dernier match de phase de poule du Brésil, je suis parti à la rencontre des petites villes de cette région  aride connue comme la « Caatinga ». Suivez le guide ! (Vue de la région de la côté Blanche à Areia Branca, Crédit photo : Fabio Santana).

En sortant de Mossoró et suivant sur la route BR-110 dans la direction est, j’ai parcouru environ 30 km, jusqu’à la ville d’Areia Branca, dans l’ouest d’état du Rio Grande do Norte, dans la région y connu comme la Côté Blanche.  La région a reçu ce nom parce qu’elle est l’une des plus grandes productrices de sel du Brésil.

L'extraction du sel dans la ville Areia Branca, état du Rio Grande do Norte. Pour ça, le nom Côté Blanche. (Crédit photo: Fabio Santana)
L’extraction du sel dans la ville Areia Branca, état du Rio Grande do Norte.  (Crédit photo: Fabio Santana)

Même dans ces villes un peu reculée, nous vivons actuellement la Coupe du monde. Autour de tous les lieux parcouru, j’ai pu vérifier les rues grimées avec les couleurs du drapeau brésilien. La radio Costa Branca FM94, à Areia Branca, a en effet lancé un concours de la rue plus belle.

L'une rue déguisée à Areia Branca dans les couleurs du drapeu brésilen. (Crédit photo: Fabio Santana).
Une rue de l’Areia Branca avec les couleurs du drapeau brésilien. (Crédit photo: Fabio Santana).

Dans l’hôtel Costa do Atlântico, nous avons été bien reçu dans l’euphorie de la coupe du monde. Tous attendent déjà avec impatience le match Brésil – Chili pour les huitièmes de finale.

Le secteur de loisir d'hôtel Costa do Atlàntico qui devra être plein de gens durant le match Brésil -Chili pour les huitièmes de finale. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le secteur de loisir de l’hôtel Costa do Atlàntico qui sera être plein durant le match Brésil -Chili pour les huitièmes de finale. (Crédit photo: Fabio Santana).

Comme des images valent plus que des millions de mots, voici un petit florilège de l’endroit où j’assisterai à Brésil-Chili :

Le mars zéro à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le Marco Zero à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le phare militaire de la ville Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le phare militaire de la ville Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).

Les Dunas du rosé à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).

Les dunes roses é à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La vue des dunas du rosé à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La vue des dunes roses à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).

 

La vue partielle des dunas du rosé à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).

Une autre vue des dunes roses à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La Pointe du Miel à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La Pointe du Miel à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La vue sous la Pointe du Miel à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La vue sous la Pointe du Miel avec des gros cactus à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
L'un petit bar à la plage d'Upanema à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
Un petit bar à la plage d’Upanema à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
L'un habitant en utilisant un ancien moyen de transport d'impulsion à bête. (Crédit photo: Fabio Santana).
Un habitant avec un ancien moyen de transport. (Crédit photo: Fabio Santana).
L’extraction du sel minéral à Areia Branca. Crédit photo: Fabio Santana).
La barrage pour l’extraction du sel minéral à Areia Branca. Crédit photo: Fabio Santana).
Le sel minéral obtenu à Areia Branca . (Crédit photo: Fabio Santana).
Le sel minéral obtenu à Areia Branca . (Crédit photo: Fabio Santana).
La place d’événements  à la plage d'Upanema à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).
La place d’événements à la plage d’Upanema à Areia Branca. (Crédit photo: Fabio Santana).

Le couché du soleil à la plage d'Upanema à Areia Branca.(Crédit photo: Fabio Santana).

Le coucher du soleil à la plage d’Upanema à Areia Branca.(Crédit photo: Fabio Santana).

Fabio Santana, Observateur France 24 à Areia Branca (Brésil).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


AMBIANCE : Je vous fais vivre Mon Brésil-Cameroun

Tout le Brésil est en fête depuis lundi avec la qualification de la Seleçao pour les huitièmes de finale. Le match avait lieu à Brasilia. Moi, j’ai vécu ce Brésil-Cameroun à Mossoro, la deuxième plus grande ville de l’état du Rio Grande. Comme 200 millions de Brésiliens, voilà comment j’ai vibré. / Un magasin de Mossoró dans les couleurs du drapeau brésilien (Crédit photo: Fabio Santana)

La ville Mossoró est située à environ 290 km de Natal, dans une région aride, qui est caractérisé par l’absence de pluies régulières et de très hautes  températures pendant tout l’année. Durant cette période, la Coupe du monde a coïncidé  avec la grand Fête Junina, où il y a beaucoup de musique et de nourriture de la campagne.

Le centre de la ville a resté vide lors du match

À moins d’une heure du match Brésil -Cameroun, j’ai pu parcourir le centre ville de Mossoró et la station des arts, qui est le point touristique de la ville. Elle était totalement déserte !

La Place Rodolfo Fernandes au centre de Mossoró était vide à peu de temps avant du match Brésil - Cameroun. (Crédit photo: Fabio Santana).
La Place Rodolfo Fernandes au centre de Mossoró était vide peu de temps avant le match Brésil – Cameroun. (Crédit photo: Fabio Santana).

Dans le deuxième lieu, la même chose, même si un écran géant avait été installé. J’ai pu m’informer auprès des conducteurs de taxis que les gens dans cette ville avait prévu de regarder les matchs chez eux ou dans les hôtels. Le motif: les hautes températures et baisses humidités d’air.

L'espace de la Fête Junina de Mossoró,dans la station des arts, était aussi vide avant le match de foot Brésil - Cameroun. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le lieu de la Fête Junina de Mossoró,dans la station des arts, était aussi vide avant le match Brésil – Cameroun. (Crédit photo: Fabio Santana).

Le peuple dans l’hôtel Thermas Mossoró

Enfin, j’ai pu rencontrer les personnes à l’hôtel Thermas, à 4 km du centre de la ville. Cependant, j’ai eu qui payer 30 Reais, environ 10 Euros pour regarder le match au salon Thermas, il était climatisé et j’ai eu droit à un buffet.

Le ticket nécessaire pour regarder le match de foot Brésil - Cameroun au hôtel Thermas Mossoró. (Crédit photo: Fabio Santana).
Le billet nécessaire pour regarder le match de foot Brésil – Cameroun à l’hôtel Thermas Mossoró. (Crédit photo: Fabio Santana).

De l’appréhension à l’émotion 

Quand le match a commencé, durant les cinq premières minutes,  tout le monde était persuadé que la  Seleção n’aurait aucune difficulté à vaincre le Cameroun. Mais le début du match nous a donné quelques sueurs froides et nous a plongé dans le doute… jusqu’à ce que Neymar marque le premier but pour calmer les supporteurs brésiliens.

Mais après le but brésilien,l’égalisation rapide camerounaise nous a replongé dans le doute. Un doute finalement de courte durée avec le second but de Neymar.

Les supporters décontractés au salon Thermas dans la finale de la mi-temps. (Crédit photo: Fabio Santana).
Les supporteurs décontractés au salon Thermas à la la mi-temps. (Crédit photo: Fabio Santana).

 

Durant tout la seconde mi-temps, la plus grand préoccupation des supporteurs était que la Seleção finisse absolument premier du groupe A.  Tout le monde était tranquille, surtout après le but du Mexique face à la Croatie. A ce moment là, le Brésil dominait le Cameroun 3-1.  Les supporteurs étaient rivés à leur téléphone portable pour vérifier le résultat du Mexique, qui avec le score de 3-0 menaçait la première place du Brésil.

Finalement, l’équipe brésilienne a réussi à terminer première de son groupe comme le souhaitait tout le monde ici.

La « Fogueira Junina » et les commentaires des supporters

Après le match, les supporteurs ont été allumer un grand feu de bois, la « Fogueira Junina », une traditions de la fête Junina qui se déroule en juin au nord-est du Brésil.

J’ai pu parler avec quelques supporteurs qui étaient là. Tous sont d’accord pour dire que l’équipe brésilienne n’est pas bien et que le match contre le Chili en huitièmes de finale sera difficile. Selon le supporter Mateus Souto-Maior, qui est venu de João Pessoa, la capitale d’état de la Paraiba,

« La Seleção brésilienne n’a pas de bons attaquants cette année. Nous sommes trop dépendants de Neymar, qui est un excellent joueur. Mais être dépendant d’une seule personne, ce n’est pas comme ça qu’on finit champion du monde. »

La célèbre Fogueira Junina du mois de juin. C'est une tradition du nord-est du Brésil. (Crédit photo: Fabio Santana).
La célèbre Fogueira Junina du mois de juin. C’est une tradition du nord-est du Brésil. (Crédit photo: Fabio Santana).

 

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil)