Robert Genicot

Le premier tir au but des Pays-Bas était il valable ?

Des vidéos amateur pris par des spectateurs dans le stade lors du match Pays-Bas – Argentine lors de la séance des tirs au buts jettent le doute sur le premier penalty de Vlaar. Y avait il but ou pas ?

Ron Vlaar, l’héroïque défenseur des Pays-Bas durant cette Coupe du monde, est le premier en ce mercredi à s’avancer pour tirer le penalty. Il s’élance, tire sur la droite de Romero, qui stoppe le cuir. Mais ce qui a échappé à beaucoup de télespectateurs, c’est la fin de l’action. Regardez cette vidéo filmée par un spectateur juste après le tir :

Le ballon est arrêté, revient vers Vlaar qui fait mine de le toucher avec l’épaule mais ne pas le toucher, et le ballon prend un rebond qui le fait revenir vers le but et semble-t-il franchir de justesse la ligne de but. Voici une autre vidéo plus explicite d’un autre angle : 

Quelle est la règle ?

 

Si on en croit les arbitres internationaux qui s’expriment sur le sujet, un tir au but n’est terminé que lorsque le ballon s’arrête de rouler. Le joueur qui a tiré n’a pas le droit de toucher le ballon une deuxième fois.

Ici, il semblerait que le ballon n’ait pas totalement franchi la ligne. Comme le montre ce Vine ci-dessous réalisé avec la caméra à l’intérieur du but. Si le ballon était rentré, la goal-line technology aurait a priori prévenu l’arbitre du but, ce qui n’a pas été le cas pour une histoire de quelques centimètres.

Cette règle méconnue a donné lieu à des tirs aux buts a priori ratés et pourtant validés. Voici un précédent filmé en Tunisie.

Mais pourquoi ne pas contester ?

 

Ce que je ne comprend pas très bien avec le recul, c’est l’attitude des Néerlandais. Ne protestant pas le moins du monde, sans doute estimant qu’il y avait encore 4 chances de vaincre. A moins bien entendu qu’il s’agisse de tout autre chose que de football. Toujours est-il, à notre avis, la finale ne sera pas une partie de pousse ballon, et nous espérons que la Mannschaft punira cette équipe fantôme d’Argentine, ou du moins vengera la Belgique, par une victoire sans conteste.

Robert Genicot à Ostende, Belgique


Belgique : les Diables revenus la tête basse au pays

Sortis de la compétition par l’Argentine, les Diables rouges belges sont rentrés au pays. Malgré un parcours plus qu’honorable, ce retour du Brésil s’est fait dans une ambiance plutôt morose, au grand dam des supporters… (Crédit photo : fdecomite, Wikimedia Commons)

Être éliminé en quart de finale par l’Argentine, et de manière imméritée, ce n’est pas la même chose que de se prendre raclée comme le Brésil face à l’Allemagne. Alors pourquoi ce retour « tête basse » des Diables rouges au pays ? « Nous voulions aller plus loin !« , s’expliquent les joueurs. « Merci pour ce beau parcours », rétorquent les supporteurs.

On ne s’explique pas la volonté de Marc Wilmots de ne vouloir rien faire de festif pour ses Diables, alors que tout un peuple s’est unifié autour d’eux lors de ce Mondial. Sept petites minutes pour saluer leurs fans ! Pas sympa, Messieurs les joueurs…

« Pas de fête en Belgique »

A l’issue de la rencontre fatale, l’entraîneur belge avait fait la déclaration suivante : « Il n’y aura pas de fête en Belgique« . Samedi soir, toute la population noir-jaune-rouge se demandait si elle ne rêvait pas, ou plus. Car de rêve, il en fut question lors de cette Coupe du monde.

Y aller relevait déjà de domaine de l’onirique, après une disette de douze années. Passer le premier tour, en tête, sans défaite, premier de la classe, cela contribuait à affoler encore plus les têtes. Passer les huitièmes – par la petite porte il est vrai – mais pouvoir faire partie des huit meilleurs, là on ne rêvait plus, on y était.

Les joueurs n’ont pas senti les vibrations des fans restés au pays

En revanche se prendre un but, dans le premier quart d’heure contre l’Argentine, et devoir courir après le score, cela redevenait du réalisme. Mais ne pas vouloir organiser un fête pour « remercier » toutes les personnes qui croyaient en cette équipe, non on ne peut abonder dans ce sens.

Trop de kilomètres séparaient Wilmots des fans, sans doute. Il ne pouvait sentir toutes les vibrations belges après chaque rencontre. Il ne devait pas, dans son franc parlé habituel, déclarer de telles choses. On fait, on fait pas… et le supporteur lambda ne s’y retrouvait pas.

Rendez-vous le 6 septembre ?

En fin de compte, une petite sortie des Diables de… 7 minutes, alors qu’ils passèrent bien plus de temps près du roi, dans une réception aux frais des contribuables, avant de s’en aller pour de bon ! Qu’ils ne viennent pas se plaindre de n’avoir pu réunir que… 5 000 personnes sur la Place des Palais de Bruxelles. On nous dit qu’il y aura une « fête » le 6 septembre, alors que les gamins seront rentrés à l’école et que les parents au travail (bien que ce soit un samedi). Merci la fédération, merci monsieur le coach, merci monsieur le capitaine, merci les Diables, pour cette reconnaissance de VOS supporteurs.

Tout comme un artiste ne peut pas vivre sans ses fans, tout comme un écrivain ne peut subsister sans ses lecteurs, une équipe de football ne peut résister au temps sans ses adeptes.

Les laisser tomber comme cela relève du non-respect, et nous ne vous félicitons pas. Les plus acharnés espèrent maintenant voir la qualification pour l’Euro 2016, en France. Pour les autres, ils se réservent le droit d’attendre pour voir…

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Belgique : »Les Diables rouges sortent grandis du Mondial »

Après un parcours sans faute, la Belgique s’est finalement inclinée face à l’Argentine en quarts de finale sur le plus petit des scores (1-0). A Ostende, notre contributeur fait le point sur un Mondial réussi et sur une génération de joueurs qui l’a fait rêver.

Voilà, le rêve est terminé… Mais, oh combien il fut bon de rêver. Ces jeunes joueurs belges nous ont fait vibrer, et même si l’élimination survient en quart de finale, force est de constater que ces Diables firent de cette campagne brésilienne un exemple du genre. Tout au plus, ils eurent le mérite de « rassembler » tout un peuple qui, généralement, se déchire pour des futilités linguistiques. A cela, nous devons dire un grand « MERCI » à la bande à Wilmots.

 

Photo Robert Genicot
Photo Robert Genicot

 

Ce Diable… de Messi ! 

On savait l’Argentine forte, mais aussi « prenable », au vu de leurs prestations depuis l’ouverture du Mondial. On se doutait que la clé d’une éventuelle victoire se situait au niveau de Lionel Messi. On devait tout entreprendre afin de museler ce fin technicien du ballon rond. Ce fut en quelque sorte ce que les Diables firent, mais voilà une rencontre de football se joue par équipe de onze…

La moindre petite erreur, en l’occurrence celle de Kompany, allait se payer cash, mais on ne peut jeter la pierre au capitaine des Diables rouges, certainement pas. La Belgique sort de cette Coupe plus forte que jamais, et nous ne serions pas étonné de la voir briller de mille feux lors des prochains grands rendez-vous, et pourquoi pas dans deux ans, lors du championnat d’Europe en France.

L’hippodrome Wellington d’Ostende a vibré

Avant la rencontre, dans un hippodrome Wellington accueillant 10 000 supporteurs, l’ambiance se voulait résolument optimiste, et c’est tout naturellement que la Brabançonne fut reprise en cœur par tous, Flamands et Wallons.

Après un bon début, le but de Gonzalo Higuain vient gâcher la fête. A la mi-temps, les supporters des Diables veulent encore y croire, à l’image de Jean-Marie de Huy qui nous dévoile sa vision de la suite du match.

On le sait, la seconde partie du match ne permit pas à la Belgique d’inscrire le but qui pouvait tout changer. Les supporteurs ne cachaient pas leur déception, à l’issue de cette belle campagne brésilienne. Deux jeunes supporteurs, Gilles et Julien, reviennent sur ce match.

En définitive, les Diables rouges ont réussi leur Coupe du monde, et la Belgique du foot en sort grandie. Les rêves les plus fous regardaient vers la finale, ils n’auront pas été suivis, mais certain que l’avenir resplendira. Merci Monsieur Wilmots, Merci les Diables.

Cliquez ici pour voir les photos de l’hippodrome de Wellington !

 

Vidéos et Photos: Robert Genicot à Ostende, Belgique


Belgique : maintenant tout est permis

Même si les Diables rouges ne furent pas au top pour les rencontres du premier tour, ce huitième de finale face aux Américains a permis au Monde du foot de reconnaître tout le bien que l’on pensait des hommes de Marc Wilmots. Certes, il fallu « encore » attendre de nombreuses minutes avant de savourer la délivrance, notamment à cause d’un portier américain, Tim Howard de grande classe : le portier d’Everton a été le grand responsable de l’angoisse des fans des Diables rouges. (Crédit photo : Robert Génicot)

L’aventure se poursuit donc vers un quart historique, puisque excepté 1986 et Mexico, jamais les Diables ne sont allés aussi loin dans cette compétition.

Avant le Mondial brésilien, pourtant, beaucoup prédisaient un bel avenir aux jeunes joueurs de la sélection « flamingo-wallone », et jusqu’à présent, même si tout ne fut pas parfait, ils gardent le cap et démontrent qu’ils peuvent aller plus avant encore.

Au tour des Argentins

Samedi prochain, à 18h (heure belge) tout est permis. A voir le match que nos futurs adversaires argentins ont disputé face à la Suisse, difficile de dire qu’ils représentent un obstacle vers les demis. En effet, les Helvètes ont tenu en échec Messi, et ont été bien prêts de passer à l’échelon supérieur.

Après cette courte victoire des Argentins – but de Di Maria sur une ouverture de Messi à la 118′, dans les prolongations – on se dit qu’il faudra venir prendre les « petits belges« . Cette expression n’a plus aucune raison d’être, lorsqu’on voit les équipes éliminées dès le premier tour, comme l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre, et le Portugal, pour ne citer que les européens.

Go Belgium Go !

Oui, les supporters des Diables rouges ont le droit de rêver d’une demi-finale, contre les voisins des Pays-Bas, ou contre les surprenants Chiliens. Mais nous n’en sommes pas encore là, et comme le dirait l’entraineur Marc Wilmots :

 » Tu sais, on prend les match un à un. Pas la peine de se mettre la pression. Je sais ce que je fais, le scénario est dans ma tête. L’Argentine ? Une grande nation, mais on n’a pas peur. »

Après cela, que dire de plus… Go Belgium Go !

L’ambiance était encore une fois de mise à l’hippodrome Wellington d’Ostende, malgré un vent froid venant de la Mer du nord. Des supporters à demi-mot confiant, pour une fin de match euphorique, sanctionnant une nouvelle et précieuse victoire (la quatrième, dans cette Coupe du Monde), qui propulse les Diables rouges en quart de finale.

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Belgique-Etats Unis : les Diables rouges face au piège américain

On ne peut certainement pas écrire que nos Diables Rouges se sont qualifiés pour les huitièmes avec brio, mais l’important était de passer ce premier tour. Pour la suite, advienne que pourra, les plus pessimistes sont déjà battus. Mardi, nous verrons donc une confrontation américano-belge, avec l’espoir de poursuivre l’aventure brésilienne. (Crédit photo : Jarrett Campbell, Wikimedia Commons)
Face à la Corée du Sud le 2 juin, l’engagement des Belges a été de tous les instants, et si on excepte la « vilaine » faute de Steven Defour (même si dans d’autres lieux, les arbitres ont été moins vifs sur le carton rouge…). Mais mêmes en infériorité numérique, Diables ont eu le mérite de s’imposer.

Une troisième victoire en autant de rencontres, un 9/9 jamais vu en phase finale de la CDM, avec des joueurs qui en ont encore sous le pied.

Des erreurs à corriger

Marc Wilmots le disait déjà avant cette rencontre asiatique, et continue de le proclamer : ses joueurs sont frais et avides de passer au cap supérieur. Pour ce faire il faudra faire du « steak haché » des Américains, et pas seulement un hamburger de dinde.

Néanmoins, il ne faudra pas trop rêver : les lacunes constatées lors des trois premiers matches devront être corrigées au plus vite. Le coach aura eu quatre jours pour redresser la barre. Mais, faisons lui confiance, le retour des avertis (Alderweireld et Witsel), ainsi que de Kompany -on peut l’espérer- et un onze de base modifié devraient nous valoir de plus beau jeu, et surtout une attente nettement moins longue de l’ouverture du score.

Attention aux USA

Toutefois, attention aux Etats-Unis car les hommes de Jürgen Klinsmann ne font pas que de la figuration dans ce Mondial. Même s’ils furent défaits par les compatriotes de leur entraîneur – revers 1-0 face à l’Allemagne – il n’en reste pas moins vrai qu’ils peuvent se targuer d’avoir battu le Ghana (1-2) et d’avoir fait plier le Portugal de Cristiano Ronaldo (2-2). Alors attention au danger.

Mais les Belges y croient « dur comme fer », et dans cet optique certains se veulent rassurants, ou rassurés, comme Monsieur Roland Backaert, qui y va de sa petite chansonnette afin de stimuler tout un pays, toujours aux prises de ses querelles linguistiques..

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Belgique : les Diables Rouges doivent gagner

Tactiquement, les Diables Rouges doivent absolument remporter leur dernier match du groupe H. Tout comme la France, la première place du groupe peut mettre les hommes de Marc Wilmots dans un excellent état d’esprit. Rencontrer les États-Unis, lors du prochain tour, en lieu et place de la Nationalmannschaft, permettrait d’entrevoir de rester un peu plus longtemps au Brésil. Quoique ! (Crédit photo : Erik Drost/Wikimedia Commons)

Deux joueurs – Alderweireld et Witsel – sur la touche pour carton jaune, deux autres blessés : en effet, Vermaelen souffre toujours de ses ischio-jambiers, tandis que Vincent Kompany ressent des douleurs à l’aine.

Ce sera donc sans ces quatre joueurs que la Belgique va se présenter jeudi face à la Corée du Sud.

Le brassard pour Big Dan

Pour le brassard de capitaine, le coach Marc Wilmots a décidé de faireconfiance à « Big Dan« , Daniel Van Buyten. Ceci écrit, le clan belge se montre très confiant, et même l’incident Lukaku – dimanche dernier, il refusé de serrer la main de Wilmots lors de sa sortie de terrain – semble terminé.

Un groupe qui a faim, qui veut aller très loin, et surtout qui peut faire oublier Mexico 1986 : voilà ce que tous les amateurs de foot du royaume l’espèrent, et même les non-footeux. Mais la partie peut en décider autrement. Rappelons-nous le coup de poker de la Grèce… La qualification pour les huitièmes assurée, la stratégie Wilmots sera encore primordiale ce soir, et tous les observateurs désignent la Belgique comme futur premier du classement du groupe H.

Les Diables joueront en noir…

Après le rouge, les Diables arboreront le noir pour  leur confrontation avec la Corée. Cela ne veut pas dire que tous les supporters devront acheter un nouvel équipement pour cette soirée, ils pourront jouer au douzième homme même en continuant à porter la vareuse rouge.

Pourquoi de ce changement ? Parce que c’est la Corée du Sud qui a été désignée comme l’équipe jouant à domicile, et donc ayant le choix du maillot. Avec cette tenue, les Diables ont déjà battu la Suède (0-2) en juin dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=OEo9HU-62ss

Un bon présage ? L’important après le match, ce sera le résultat et donc le classement, qui permettra de savoir si il faudra se « farcir » l’Allemagne ou les States, voire le Portugal ou le Ghana, qui jouent plus tôt dans la journée.

Des supporters confiants

L’homme de la rue, amateur ou pas du ballon rond, ne semble pas indifférent à cette Coupe du Monde quelque peu spéciale. C’est ainsi le cas de Patrick, fervent supporter des Diables et du KVO, le club d’Ostende :

« Je ne me souviens pas d’une telle compétition avec tant de « grosses » équipes devant rentrer à la maison, dès le premier tour. On ne peut jamais dire qui va certainement gagner ! Même des formations comme l’Argentine – qui eu bien du mal mercredi face au Nigeria – ne méritant pas sa victoire. Pour moi, un nul aurait été plus logique.« 

De son côté, Marianne ne se rend au stade que pour voir évoluer son petit bout de gamin fan des Diables : « Je n’aime pas tellement le football. Je ne comprends pas toutes les règles, mais pour mon gamin cela représente beaucoup, me raconte-t-elle.  Nous avons décidé de l’inscrire dans un club, et avec le Mondial, et du coup s’intéresse un peu plus au ballon rond. Les Diables iront loin. Le plus important c’est que pour le moment on peut « un peu » oublier d’autres problèmes, comme l’impossibilité de faire un gouvernement… »

Même les « foot-sceptiques » comme Jan, qui préfère le basket au football, auront un oeil sur le Mondial :

« Je n’en ai rien à faire du football, il existe bien d’autres problèmes dans notre « petite » vie, mais je dois dire que je serais devant mon écran de TV, ce soir, afin de voir si ces joueurs – qui gagnent très bien leurs vies – sont capables de vraiment mouiller le maillot !« 

Toujours est-il que les Diables doivent terminer ce premier tour du Mondial en fanfare,  et vaincre les Coréens. Ensuite, tous les espoirs sont permis.